6 DECEMBRE : RENDEZ-VOUS A LA NUIT DU SANS ABRISME !

texte commun

Dans son discours du 27 juillet 2017 à Orléans, le Président de la République déclarait « Je ne veux plus (…) avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus. » Malheureusement, plus de 2 ans après cette déclaration, l'état piétine les lois favorables aux plus démunis, notamment celles concernant le droit à l'hébergement, en particulier le principe de l’accueil inconditionnel, bafouant ainsi leurs droits fondamentaux.
Aujourd’hui le constat est tout autre : 143 000 personnes vivent encore dans la rue. Un sans-abris sur 4 travaille. L'an passé, 566 SDF sont morts en France, selon les chiffres du collectif Les morts de la rue. Ils avaient en moyenne 48 ans, cinquante d'entre eux étaient des femmes, treize étaient des enfants.
Le Droit au logement est un droit fondamental à valeur constitutionnelle découlant en filigrane du préambule de la Constitution de 1946 : « La Nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement.  Elle garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection et la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs.»
Ici, dans notre département de l’Indre, il est regrettable de constater que malgré de nombreux logements vacants, l'offre d’hébergement d'urgence ne répond pas aux besoins actuels. Même si pour cette période hivernale, la préfecture accentue son dispositif de 25 places et renforce les maraudes. De plus en plus régulièrement, des personnes, notamment des familles avec enfants, se retrouvent sans solution. On assiste notamment au désarroi et à l’errance de jeunes mineurs rejetés par l’aide sociale qui n’ont plus que la rue comme solution, le 115 leur refusant l’hébergement d’urgence.
Devant la carence de l’État, des citoyens, des compatriotes, prennent le relais ... mais ce n'est pas à nous, en tant que citoyen, d'assurer ses missions relevant de la solidarité nationale. Par ailleurs, beaucoup d’incohérences se posent dans l’attribution des places où on ne prend pas en compte la scolarité, les rendez-vous médicaux et où l’on apporte aucune aide pour le transport face à des hébergements répartis sur le territoire.
Même si aujourd’hui, nous obtenons de nos services d’État des victoires, notamment l’hébergement des jeunes scolarisés, nous devons rester vigilants : la lutte continue, il n'y a que grâce à elle que nous obtiendrons ces avancées. Nous vous remercions de votre présence et comptons sur votre soutien pour les luttes à venir.

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