29 janvier 2021 la conférence de presse du PCF 36

 

Rencontre avec la presse du 29 janvier 2021                        Fédération de l’Indre du PCF

 

Je voudrais d’abord vous remercier de votre présence, et au nom de la fédération de l’Indre de Parti Communiste Français vous adresser nos meilleurs de bonheur et de santé.

 

2020 a d’abord été l’année de la pandémie sans précédent frappant des milliers de familles, une crise sanitaire jamais connue. Une année très difficile, pleine d'angoisses pour l'avenir, pour la jeunesse mais aussi une année de reculs sociaux et démocratiques, d'appauvrissement généralisé, de poursuite des guerres, des pillages et des exodes pour de nombreux peuples.

 

Et pourtant, 2020 a encore été une année d'immenses profits pour quelques centaines de milliers au plan mondial qui voient leurs fortunes progresser encore dans l'indécence et pour quelques-milliers dans notre pays. Au premier rang d’entres-eux Bernard Arnault qui a vu sa fortune augmenter de 44 milliard d’euros, soit + 41%.

 

Bernard Arnault qui est bien connu dans notre département puisqu’il est le PDG de LVMH qui emploi directement plusieurs centaines de personnes dans ses sites Vuitton à Issoudun mais qui bénéficient aussi d’énormes plus-values effectuées sur le dos des salariés de ses sous-traitants dont certains sont sans nul doute implantés dans l’Indre.

 

Pour cette année 2021, vous comprendrez que nos vœux aillent particulièrement à celles et ceux qui, aujourd’hui, luttent contre la maladie, aux soignants et aux personnels hospitaliers admirables qui payent le prix fort de cette scandaleuse situation dans laquelle la pandémie nous a jeté.

 

Faute d’avoir des dirigeants politiques qui fassent primer l’intérêt général sur les intérêts particuliers des plus riches de notre pays et de notre planète, notre pays et notre département se retrouvent une nouvelle fois pris à défaut : Les foyers infectieux se multiplient, comme à la Châtre, sans qu’aucun moyen à la hauteur ne soit dégagé.

 

Pire ce gouvernement de la finance à continuer à fermer des lits d’hôpitaux malgré la situation. Et aujourd’hui il refuse de faire des vaccins des biens communs accessibles à toutes et à tous. Ce qui serait le moyen le plus efficace de lutter contre la pandémie. Sur ce sujet d’ailleurs on se demande ce que fait le pilier de la macronie départementale, François Jolivet. On ne l’entend plus, il est aux abonnés absents.

 

De son coté, le Président de Châteauroux Métropole, Monsieur Averous a beau se dire en colère de la rupture d’approvisionnement dans les centres de vaccination, il n’en demeure pas moins un franc défenseur des politiques libérales qui confient la recherche, les brevets et la production des vaccins aux Big pharma et qui conduisent à la situation actuelle. Ces politiques libérales qu’il revendique et met en œuvre sans scrupules à Châteauroux Métropole en supprimant des dizaines et des dizaines d’emplois d’agents publics.

 

Nos vœux vont ensuite à toutes celles et ceux qui souffrent de la pauvreté, dans un département largement défavorisé où la pauvreté gagne, qui pourtant a des atouts, mais qui est conduit depuis de trop nombreuses années par une droite pour qui action sociale est synonyme de dépenses publiques à réduire : les personnes âgées, les travailleurs, les habitants de nos quartiers et de nos villages souffrent, privés d’emploi ou avec des salaires réduits.

 

La mobilisation des enseignants de ces derniers jours sonne l’alarme sur la situation faite au monde de l’éducation depuis plusieurs mois. Là aussi où sont les moyens pour former, recruter des enseignants afin de ne pas sacrifier l’avenir de millions d’élèves, de jeunes et donc notre avenir à toutes et tous car ils sont les créateurs, les inventeurs, les réalisateurs, les producteurs de demain.

 

Et que proposent à la jeunesse le gouvernement et nos édiles libéraux locaux : emprunter pour survivre : 10.000 euros à rembourser pour les 18-25 ans. Quelle belle idée que de proposer aux jeunes de se lancer dans la vie avec un tel fil à la patte. Avec les salaires qu’on a dans l’Indre, les jeunes vont mettre toute une vie pour les rembourser… Bien entendu les jeunes de bonnes familles promis aux filières d’excellences n’en n’auront pas besoin.

 

C’est dans cet esprit qu’accompagné des mêmes édiles et du patronat local sont venus à Châteauroux vanter, il y a quinze jours, les mérites de l’abandon de la formation professionnelle.

 

Cela n’a pas été souligné, mais avec le dispositif "un jeune, une solution" en direction des "décrocheurs scolaires" tous reconnaissent l'échec des politiques de désengagement de l'éducation nationale envers la formation professionnelle initiale et celui du Ministère du travail, de l'emploi et de l'insertion de la formation continue pour adultes.

 

Après la casse en cours de l'AFPA, nous ne pouvons que partager les inquiétudes des syndicats quant aux moyens et à la qualité mis en œuvre dans ce nouveau dispositif gouvernemental, mais surtout nous sommes très inquiets, avec les syndicats et les enseignants du délaissement de l’Education National, de la formation professionnelle publique livrée au patronat.

 

Comme pour l’hôpital, la protection sociale et la santé publique, comme pour la culture pendant que les cadeaux fiscaux et les exonérations se multiplient, les politiques publiques de redistribution, d’égalité des chances, de remparts sociaux contre la pauvreté reculent.

 

 

 

A l’opposé de ces orientations libérales, les communistes et leurs élu.e.s portent l’ambition de mettre le commun et l’intérêt général au cœur de tous les choix politique, et en premier lieu en finançant l’investissement massif dans l’emploi et la formation de centaines de milliers d’agents publics dans les Hôpitaux, pour l’accompagnement des personnes âgées et de toutes les personnes dépendantes, pour la petite enfance, l’école publique, la culture…

 

Ils portent l’ambition d’une ré industrialisation au travers de relocalisations, mais aussi et avant tout par l’arrêt des délocalisations comme à Liberty Wheels par exemple et par l’investissement dans les secteurs des économies et de la production de l’énergie, mais aussi dans la recherche comme cela n’a pas été fait chez Sanofi…

 

 

 

L’échec de Sanofi sur le vaccin et les destructions d’emplois programmées sont un crime industriel et sanitaire. Force est de constater que le pouvoir accompagne les grands groupes, en particulier les laboratoires pharmaceutiques, dans le seul objectif de faire du profit sur la pandémie. Nous exigeons des laboratoires la levée des droits sur les brevets. Pour cela nous appelons à amplifier la campagne « Pas de profit sur la pandémie » dans le cadre de l’initiative citoyenne européenne.

 

Nous demandons aussi la mise en place d’un réel système de sécurisation de revenu, de l'emploi et de la formation tout au long de la vie, doté de réels moyens pour la formation professionnelle avec la création dans les régions de conférences régionales pour la transformation sociale et écologique. Immédiatement, il faut attribuer le RSA aux 18-25 ans.

 

 

 

Face aux crises sanitaires, économiques et sociales, notre volonté est de rassembler et de construire une alternative de gauche et écologiste.

 

Les échéances électorales départementales et régionales prévues en 2021, et législatives et présidentielles en 2022 seront décisives pour faire face à Emmanuel Macron, à la droite et l’extrême droite, avec une influence des communistes renforcée.

 

C’est en ce sens que nous agissons depuis plusieurs mois et que nous continuons à agir jusqu’au bout pour les rassemblements les plus larges en faveur d’une alternative de gauche et écologiste, avec le plus grand nombre possibles d’élus communistes pour les mettre en œuvre.

 

 

 

AU plan national, nous engageons le débat sur le projet pour le pays et le rassemblement à faire progresser pour ouvrir à la France une perspective d’espoir, qui rompe résolument avec la domination mortifère du capital comme avec les politiques néolibérales conduites depuis trop longtemps au sommet de l’État, et tout particulièrement celles que mène l’actuel pouvoir macronien. C’est l’objet de notre coopérative numérique des idées « La France en commun ».

 

 

 

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