Ces dernières semaines ont été marquées par un mouvement de libération de la parole sans précédent. Cette parole est celle de nombreuses femmes qui sortent du silence pour témoigner de violences et de harcèlement sexuels dont elles ont été victimes.
Les violences sexistes sont une réalité, une femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son conjoint, une femme sur sept a déjà subi une agression sexuelle, 100% des femmes se sont déjà fait harceler dans les transports sans compter le harcèlement de rue.
La parole se libère mais c’est encore très dur pour beaucoup de parler. Dur parce que souvent les femmes ne sont pas crues, pas écoutées, parfois ce sont des hommes célèbres ou puissants qui sont sûrs de leur impunité.
La justice n’aide pas toujours, la police n’est encore que trop peu formée à cela et les témoignages de femmes qui portent plainte sur la manière dont elles sont reçues font parfois froid dans le dos. De fait seulement 11% des femmes victimes de viol portent plainte.
La libération de la parole, le témoignage de toutes ces femmes permet donc de stopper la banalisation du harcèlement, de montrer à quel point elles sont nombreuses à être victimes. La simple prise de parole des femmes pour dénoncer ce qui restait caché est également une remise en cause du système patriarcal qui enferme les femmes dans le silence.
Les députés et sénateurs communistes ont proposé en 2013 une proposition de loi cadre contre les violences faites aux femmes avec le CNDF (collectif national pour les droits des femmes) pour lutter efficacement contre les violences mais aussi prévenir et agir en amont contre le sexisme et, bien sûr, en finir avec l’impunité !
Cette proposition de loi conserve toute son actualité et pourrait être reprise par le gouvernement actuel.
La lutte pour en finir avec les violences faites aux femmes est de pleine actualité.
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