Parfois, derrière l’énoncé de beaux principes se cachent des affirmations beaucoup moins louables.
Il en va ainsi du petit journal du conseil municipal des jeunes de la ville de Déols dont nous venons de prendre connaissance.
Une formule orne la une de cette publication.
La voici : « que tu sois grand ou petit, jeune ou vieux, gros ou mince, noir ou blanc, handicapé ou valide, avec des cheveux longs ou chauve, roux ou brun, timide ou audacieux, riche ou pauvre, tu seras mon ami ! La tolérance commence dès l’enfance »
Si la plupart des attendus exprimés relèvent du plus élémentaire humanisme et justifie le propos sur la tolérance, il n’en va pas de même de l’expression « que tu sois riche ou pauvre » car elle n’est pas de même nature que les précédentes. En effet, si on suivait cette logique :
· Il faudrait donc être tolérant et bienveillant quand les 1% des plus riches possèdent autant que 99% de la population mondiale
· Il faudrait être tolérant vis-à-vis d’individus qui construisent leur fortune sur le dos et par l’exploitation du travail du plus grand nombre et au mépris de l’avenir de la planète.
· Il faudrait être tolérant quand au nom de la recherche du profit maximum les actionnaires du CAC 40 liquident des entreprises et jettent les travailleurs à la rue.
· Il faudrait être tolérant vis-à-vis de politiques qui suppriment l’impôt sur la fortune et ponctionnent le pouvoir d’achat du peuple, que ce soit par la baisse des APL ou l’augmentation de la CSG des retraités, etc…
Qu’on nous permette de dire que si l’on place l’humain au-dessus de tout autre considération, il ne saurait y avoir aucune tolérance pour cette sinistre réalité qui sacrifie l’intérêt général sur l’autel des visées égoïstes de quelques privilégiés de la fortune.
Pour ceux-là nous défendons la tolérance zéro et l’avènement d’une politique qui remette les pendules à l’heure du bien commun.
Écrire commentaire