situation des salariés de l'Indre : le PCF intervient auprès du Préfet

Monsieur le Préfet, 
 
Le bilan de l'épidémie de Covid-19 en France est, comme dans toute l’Europe et dans nombre de pays du monde, terrible. L’arrêt de l’ensemble de la production industrielle a été décidé en Italie. De nombreuses voix se font entendre dans le milieu médical pour un confinement plus strict.  Pour faire face à une crise sanitaire sans précédent et tenter de limiter la propagation rapide du Covid-19 une part importante de notre population est confinée et une partie de l’économie est à l’arrêt.

Mais  il semblerait que certaines entreprises poursuivent leurs activités au détriment de la protection de leurs salariés, de leur santé et de celle de l’ensemble de la population alors que leur activité n’est pas essentielle.  Dans notre département, nombre de salariés d’entreprises tirent la sonnette d’alarme : KSB, Bouchage métallique... ou encore ceux de SAFRAN dont l’entreprise reprend de l’activité, certes réduite, mais non essentielle.

Des  salariés sont aujourd'hui contraints d’aller travailler alors que leurs secteurs ne sont pas indispensables à la gestion de l'urgence sanitaire, alors que les strictes précautions sanitaires ne peuvent être respectées, alors que les entreprises ont plusieurs semaines de stock.

 

Pire, l’utilisation d’équipements de protection pour des activités non essentielles se fait au détriment de la possibilité de leur utilisation par des travailleurs de secteurs essentiels tels que le médico-social, la sécurité, l’hygiène ou de l’alimentaire.

 

Le maintien en activité de salariés et leur exposition au virus ne peut être sans conséquence sur la charge de travail des soignants et des hôpitaux du département déjà au bord de la rupture, et nous ne sommes pas encore au pic de la pandémie. 
 

Dans cette situation, l’activité de ces entreprises devrait être suspendue pour contribuer à combattre la pandémie du coronavirus. Tous les salariés devraient pouvoir bénéficier de la totalité de leur salaire quand ils sont obligés de rester chez eux. Cette décision ne peut seulement relever du bon vouloir des employeurs.  

 

J’attire donc votre attention sur ces situations. Au-delà,  je vous  demande de me fournir une situation la plus exhaustive possible des  entreprises ou services qui poursuivent leur activité dans le département et des mesures prises à l’égard de leurs salariés exposés. J’aurais souhaité également connaître les dispositions que vous comptez prendre afin de faire respecter la protection et les droits de ces salariés.  

 

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, en l’assurance de mes respectueuses salutations.
 
 
Pour la Fédération de l’Indre du Parti Communiste Français                                                 Dominique BOUÉ

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