Vivarte La halle : rencontre et intervention des députés communistes

Après avoir demandé une audience auprès du Groupe Communiste, Démocrate et Républicain à l’Assemblée Nationale, Jacques Pallas, Président des élus communistes et républicains de l'Indre a accompagné une délégation de l’inter-syndicale de la halle d’Issoudun ce mardi 23 juin 2020.
M. Pierre DHARREVILLE,député de ce groupe à reçu cette délégation et a demandé à M. Bruno LE MAIRE, ministre de l’économie et des finances, et à sa secrétaire d’état de « la mise en place d'un véritable plan de protection de ‘la Halle’ et d’un délai supplémentaire pour travailler à des offres plus pérennes pour l’emploi sur un territoire pourtant labellisé « territoire industrie ».
l'intervention des députés communistes au près du ministre de l'économie et des Finances
Monsieur Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie et des Finances.
Madame Agnès Pannier-Runacher, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Economie et des Finances.
139 Rue de Bercy, 75012 Paris.
Paris, le 23 Juin 2020 Objet : Alerte pour sauver l’emploi chez La Halle-Vivarte
Madame la Secrétaire d’Etat, Monsieur le Ministre,
Nous nous faisons les porte-voix des salariés des entrepôts logistiques du groupe Vivarte-La Halle du département de l’Indre. Comme de nombreux magasins en France qui sont menacés, ce sont aujourd’hui près de 500 salariés qui risquent de perdre leur emploi, sur un territoire pourtant labellisé « territoire d’industrie ».
L’intervention de l’Etat est indispensable pour éviter un désastre social, afin qu’ils puissent construire un projet de reprise à la hauteur des enjeux économiques et sociaux.
En pleine crise de la Covid-19, l’enseigne « La Halle » a été placée en plan de sauvegarde. Cette procédure a été justifiée par les actionnaires du groupe « Vivarte », propriétaire de l’enseigne « La Halle », au nom de la grave crise qui frappait le groupe et notre économie. « Vivarte » s’engageait au même moment à porter un investissement de 7 millions d’euros dans la logistique de l’enseigne. Pourtant, au mépris des annonces, et dans un délai déraisonnable, le groupe a demandé le placement de l’enseigne en redressement judiciaire. Cette demande a été effectuée alors que « La Halle » prévoit de dégager selon des estimations internes une trésorerie de près de 125.8 millions d’euros pour le mois de Juillet. Disposant d’un délai courant seulement jusqu’au 24 Juin, seules deux offres de reprises partielles ont pu être déposées pour les dépôts logistiques de l’Indre ; l’offre la plus favorable ne prévoit qu’une reprise de 50 salariés. Une décision doit être rendue le 29 juin prochain par le tribunal de commerce de Paris. Un délai supplémentaire est nécessaire pour permettre d’apporter de nouveaux éléments au dossier.
Sans la mise en place d’un véritable plan de protection de « La Halle », et d’un délai supplémentaire pour travailler à des offres plus pérennes pour l’emploi, c’est toute une région qui pourrait être sinistrée. Sur les 500 salariés des dépôts logistiques de l’enseigne, une immense majorité ont plus de 45 ans et beaucoup travaillent depuis plus de 20 ans dans l’entreprise. Une telle issue serait incompréhensible alors que « La Halle » a déjà bénéficié de l’aide de l’Etat avec le CICE, ainsi que des mesures de chômage partiel pendant la période de confinement. Nous vous demandons de prendre des mesures fortes, alors que les difficultés du groupe sont en réalité le résultat d’une course à la rentabilité financière, exigée par les actionnaires et les fonds d’investissement qui ont pris le contrôle du groupe « Vivarte ». Madame la Secrétaire d’Etat, Monsieur le Ministre, nous vous demandons de bien vouloir engager un dialogue rapide avec les potentiels repreneurs pour renforcer les offres, et travailler de concert sur le territoire avec les salariés et les acteurs locaux pour explorer de nouvelles pistes de reprise. Il y a urgence pour l’emploi.
Sébastien Jumel  Député de Seine-Maritime
Pierre DharrévilleDéputé des Bouches-du-Rhône


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