· 

Appel des fédérations du PCF de la région Centre Val de Loire pour les élections régionales de 2021

 

 

Un appel du PCF aux habitants du Centre – Val de Loire

 

Ce que nous voulons construire avec vous pour notre région

 

 

 

Le Centre – Val de Loire, comme l’ensemble du pays, est confronté à une conjonction de crises : sanitaire, sociale, économique, écologique, démocratique… La pandémie de la Covid-19 met en lumière les conséquences des politiques libérales qui se sont succédées depuis plus de 30 ans.

 

Elles sont poursuivies et amplifiées par l’actuel gouvernement qui vise à perpétuer la domination du capital sur tous les champs de la vie, notamment économique et social, à l’encontre des besoins des habitants, en dépit des souffrances qu’elle génère. Et aujourd’hui, au moment où la crise sanitaire rebondit, il veut en faire payer le prix aux travailleurs alors que des centaines de milliards d’euros de fonds publics sont déversés aux entreprises sans contrepartie ni contrôle efficace.

 

Dans cette situation, il est urgent que l’institution régionale, à renouveler lors des élections de mars prochain, mette en œuvre des politiques protectrices des intérêts populaires, en particulier pour les services publics et la protection sociale, bouclier social pour la population dans les territoires.

 

Or, l’échelon régional est aujourd’hui à la croisée des chemins.

 

 Depuis les réformes territoriales successives, les régions ont vu leurs compétences renforcées : transport ferroviaire, transport scolaire, lycées, formation professionnelle, agriculture, alimentation, aménagement du territoire, emploi et activités économiques, égalité femmes-hommes…. Elles impactent la vie quotidienne de plus de 2,5 millions d’habitants du Centre – Val de Loire.

 

Mais maintenant, sous prétexte de les rendre autonomes en leur accordant « un droit à la différentiation » le gouvernement veut remettre en cause l’égalité entre territoires et entre citoyen-nes selon que l’on habite dans une région « riche » ou « pauvre ». Sur le modèle d’organisation de « l’Europe des Régions », imposé par les dirigeants de l’Union européenne, il souhaite en finir avec l’unité républicaine de notre pays, sa cohérence nationale. Ce serait source de nouvelles inégalités, de l’accroissement de celles déjà existantes.

 

Le PCF est déterminé, pour sa part, à combattre cette logique de concurrence entre territoires, fondée sur les critères d'attractivité et de compétitivité. Nous voulons au contraire faire gagner une autre logique, celle de collectivités protectrices face aux crises. Elles doivent être garantes de l’égalité sociale et territoriale, porteuses de progrès social et environnemental et à l’initiative de nouveaux processus démocratiques.

 

Le conseil régional, par ses compétences et au-delà de celles-ci, doit et peut contribuer à une plus juste répartition des richesses produites, il doit et peut être un lieu de progrès social et de développement, mettant l’humain, son environnement et la participation citoyenne au cœur de toute construction.

 

Nous voulons redonner espoir, faire en sorte que les travailleurs et travailleuses, les habitants de nos villes et villages, redeviennent actrices du débat politique et qu’une réponse progressiste soit enfin apportée aux urgences qui s’expriment.

 

Nous voulons que la Région Centre – Val de Loire puisse enfin agir avec ambition pour l’emploi, la santé, l’environnement, la jeunesse, l’éducation, l’égalité des citoyens, qu’ils habitent, en milieu rural ou en zones urbaines, dans le cadre d’une remise en cause des politiques néo-libérales. La garantie du respect des droits fondamentaux de chacune et chacun à vivre dignement dans un cadre de vie de qualité, la place qui doit leur revenir pour agir sur les choix les concernant constituent pour les communistes les axes majeurs de propositions.

 

 Nous voulons réorienter l’argent des régions vers des politiques progressistes en direction des travailleuses-eurs, des quartiers populaires, des villes et villages en difficulté.

 

Nous voulons une région qui porte, dans le cadre de ses compétences, un modèle économique alternatif, fait de services publics élargis et accessibles – y compris avec des gratuités –, avançant vers une nouvelle industrialisation et des relocalisations de productions dans une transition écologique porteuse de créations d’emplois de qualité, une démarche claire pour le développement des dessertes ferroviaires y compris pour les petites lignes et le fret, une agriculture paysanne raisonnée et débarrassée des pressions de l’agro-business, une transition énergétique maîtrisée dans le cadre d’une évolution du mix énergétique planifiée pour assurer la réponse aux besoins tout en réduisant l’émission de CO2, avec un plan massif d’isolation thermique de passoires énergétiques, le développement de l’Économie sociale et solidaire…

 

Nous voulons aller à la conquête de gratuités pour l’éducation et les transports, avec respectivement, par exemple, celle des manuels scolaires pour les lycéens, des équipements pour les lycées professionnels, des transports scolaires pour tous, ainsi que la tarification à 1 euro pour les TER.

 

Nous voulons obtenir un moratoire sur les fermetures d’hôpitaux, de lits, de services, de maternités, agir pour favoriser autant que nécessaire la réouverture de ce qui a été massivement fermé depuis 1983 dans le cadre la mise en œuvre de l’austérité dans les dépenses de santé publique, remplacer l’ARS (l'Agence Régionale de Santé) par des structures réelles de démocratie sanitaire, lutter contre les déserts médicaux, développer les formations dans le secteur sanitaire et social.

 

Nous voulons une région qui innove pour l’emploi et la formation, un changement radical de démarche sans lequel la déferlante du chômage et des précarités ne pourra être contrée. Pour la transformation sociale et écologique des productions dont notre région a besoin, les grandes décisions économiques ne peuvent rester l'affaire de quelques directions de grandes entreprises, de banques et de la technocratie d'inspiration libérale. Des processus démocratiques, dotés d'un réel pouvoir de mobilisation financière, doivent impérativement être mis en œuvre.

 

Nous préconisons ainsi de nouvelles institutions territoriales. Elles réuniront les différentes parties prenantes à l'activité économique - syndicats de salariés, représentants d'entreprises, élus, mouvement associatif, usagers et consommateurs, services publics, secteur bancaire - dans le but de faire émerger les réponses aux besoins collectifs, tout en sécurisant les vies avec un emploi ou une formation rémunérée. C’est l’objectif de notre proposition de création d’une conférence régionale permanente pour l’emploi et la formation, jumelée à un fonds régional, visant la construction de nouveaux rapports économiques et sociaux en résistance à la recherche destructrice du profit à tout prix.

 

Nous voulons une révision des critères de versement et de contrôle des aides publiques aux entreprises qui doivent dépendre du maintien et du développement de leurs emplois, de leurs efforts de formation et du niveau de leur politique salariale.

 

Nous voulons une région porteuse des valeurs  d'émancipation, avec l'égalité des citoyens dans tous les territoires au cœur de son action. Nous voulons l'accès de toutes et tous à l'éducation, à la culture et aux loisirs.

 

Une priorité : les luttes contre toutes les discriminations et la solidarité internationale. Un impératif absolu : une région qui développe en direction de la jeunesse une politique active d'aide à l'autonomie.

 

Nos voulons une région qui pratique la démocratie participative, de l'élaboration collective des projets, jusqu'à l'évaluation des politiques publiques et le contrôle des engagements de campagne.

 

Nous voulons une région qui mène la bataille financière pour se dégager des contraintes des politiques d'austérité, pour retrouver des marges de manœuvre budgétaires , tout en veillant aux solidarités entre les régions riches et les régions pauvres.

 

Nous proposons à toutes les citoyennes et tous les citoyens, toutes les actrices et tous les acteurs du mouvement social, syndical, associatif, féministe, sportif, culturel d’en discuter.

 Nous invitons l’ensemble des forces politiques de gauche et écologiste à porter ces changements nécessaires et à les mettre au cœur d’un rassemblement de nature à mettre en échec les ambitions de la droite siglée LREM ou LR et de l’extrême-droite, qui toutes veulent mettre en œuvre des politiques publiques s’annonçant désastreuses pour les habitantes et habitants de notre région comme de notre pays.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0