interventions de Dominique Boué conseiller régional communiste lors des dernières essions du conseil régional

 

 

Intervention pour les groupes Socialistes Radicaux Citoyens, Ecologie et Solidarité et Communiste et Républicain :Dominique Boué

 

Vœu du Rassemblement National sur les retraites

 

Monsieur le Président, cher.es collègues,

 

Je vais d’abord m’adresser directement aux élu.es RN dont mon collègue Emmanuel Léonard a bien démontré ce matin en début de séance les origines idéologiques de leur parti.

 

« Hitler est arrivé au pouvoir sous son faux-nez social, vous avez bien

 

appris. »

 

Avec votre vœu, vous voudriez faire croire, et à première vue tout le monde pourrait le croire, que vous défendez un modèle social.

 

Mais quelle imposture !

 

Vous faites de la récupération politique.

 

En vérité, la seule proposition de Marine Le Pen pour financer sa réforme des retraites, c’est quoi ?

 

Stopper l’immigration : mais la réalité, c’est que vous êtes une fausse opposition.

 

La réalité, c’est que ça ne fonctionnera pas ce que vous proposez.

 

La vérité c’est au contraire qu’il faudrait les régulariser, il y a combien de travailleurs sans papier qui ne cotisent pas justement parce qu’ils ne sont pas régularisés, ce qui fait donc moins de moyens pour les retraites.

 

La réalité c’est que votre rassemblement national ne veut pas s’attaquer au capital, il ne veut pas augmenter les cotisations sociales pour les solidarités, pour une meilleure retraite, digne pour toutes et tous et plus tôt.

 

La preuve encore quand vous proposez d’augmenter les salaires par la réduction des cotisations sociales… sans parler de vos propositions pour réorienter les femmes vers le foyer familial. Comme si les femmes avec leur travail ne cotisaient pas.

 

La réalité, c’est que vous avez le même projet que Macron.

 

Votre projet c’est le Libéralisme, moins de solidarité, avec la xénophobie et le sexisme en plus.

 

Ce projet-là nous sommes clair nous n’en voulons pas et nous rejetterons systématiquement toutes vos tentatives de récupération d’un mouvement social, fort d’une unité syndicale historique, que vous combattez d’ailleurs chaque fois que l’occasion se présente à vous.

 

Vous l’avez déjà démontré à plusieurs reprises dans cet hémicycle que ce soit en proposant la réduction des moyens pour le CESER ou la suppression des subventions aux organisations syndicales.

 

Voilà, je crois que l’explication de votes des groupes de gauche et écologiste sur ce vœu est claire.

 

J’ajoute, qu’avec mes camarades élu.es communistes et républicains, nous portons des propositions basées sur la création massive d’emplois, l’augmentation des salaires, l’égalité salariale femme/homme et le prélèvement de cotisations sur les revenus financiers…

 

Oui nous, nous voulons du travail qui alimente les solidarités, les cotisations sociales, les caisses de retraites et pas les dividendes.

 

Nous nous marchons à côté des travailleuses et des travailleurs, nous ne marcherons jamais avec vous, ni dans la rue, ni dans vos vœux.

 

 

 

Session du 24-25 Février 2022

Intervention du groupe Communiste et Républicain :

Dominique Boué « Nouvelle Renaissance »

 

Monsieur le Président, cher.e.s collègues,

 

La culture caractérise notre pays depuis des milliers d'années et nous sommes fiers aujourd’hui d’avoir une culture aussi riche dans notre pays, et ce, malgré un budget national qui demeure autour des 1% du PIB depuis de trop longues années.

 

Il est donc plus que temps, avec ce beau projet « nouvelle renaissance - Jardins de la France », de continuer le travail déjà entrepris par notre Région pour perpétuer notre goût pour la culture et ce qu'elle est capable d'apporter à notre société et aux générations futures.

 

J’en profite pour rappeler encore une fois la situation avec le COVID qui a mis à mal ce secteur d’activités de la culture déjà si peu reconnu.

 

Encore aujourd’hui les difficultés persistent et empêchent la culture de se relever correctement.

 

Il est un des premiers secteurs à avoir subi les restrictions et mesures sanitaires dans la durée. Les intermittents, les salles de spectacle, les médiateurs culturels, les théâtres, les monuments historiques considérés comme non-essentiels, mais aux yeux de qui ?

 

C’est une question sur laquelle nous devrions nous pencher. Autant de lieu d’échanges, et de regards croisés ont été fermés ou ont été restreints.

 

Pourtant apprendre, regarder, observer, faire et donner la possibilité aux personnes d'ouvrir leur esprit et d'acquérir une ouverture sur l'environnement qui les entourent est essentiel dans le moment tourmenté que nous vivons, car sans ouverture d'esprit et sans connaissances des savoirs et des merveilles de notre monde nous nous exposons au désespoir, à la haine au pire danger.

 

La culture est une lumière qui ouvre les possibles, elle est une expression essentielle pour notre avenir commun, la culture c'est le témoignage de notre histoire passée pour construire notre histoire future, une mémoire socle de notre avenir.

 

Elle participe au bon fonctionnement d'une société et dans une période aussi difficile et incertaine, elle en est même le ciment.

 

Malheureusement, aujourd’hui certaines structures ou individus du monde de la culture tournent encore au ralenti, et cumulent parfois 2 années sans activités. Les pertes financières sont énormes, et pourtant les projets sont nombreux mais les conditions de leur réalisation sont trop rarement réunies.

 

Conscient de l’importance que représente la culture, la Région s’engage.

 

La culture est, comme je l’ai dit précédemment, un vecteur d’apprentissage, de transmission de valeurs et de sensibilisation.

 

Nous ne sommes pas sans savoir que les questions sociales, environnementales et démocratiques sont des priorités indissociables dans notre société actuelle, mais les projets culturels nourrissent la prise de conscience des enjeux sociétaux de notre époque et surtout participent à les rendre accessible à toutes et à tous.

 

Labelliser c’est valoriser. Valoriser le savoir-faire, la transmission, c’est également, dans le difficile contexte actuel, donner la possibilité, une chance pour les professionnels de grandir.

 

Et dans un constat plus global c’est un moyen de construire une programmation culturelle et touristique collective pour les habitants de la Région Centre Val de Loire mais aussi pour les touristes venant découvrir notre belle région.

 

Nous sommes donc bien sûr favorables à la validation de ce rapport « Nouvelle Renaissance ». Le valider c’est donner la possibilité de créer des projets notamment liés à la nourriture et à l’importance « du bien manger, du manger sain et à sa faim », à la valorisation des produits qui sont les nôtres, des métiers de l’artisanat local indispensables dans notre quotidien comme le maraichage, la viticulture ou même l’élevage, Mais aussi du droit de toutes et de tous au bon, au beau, à l’art.

 

Ce projet c’est également mettre en relation différents acteurs avec les habitants et les visiteurs de nos territoires : des médiateurs culturels, des guides, des professionnels de l’éducation à l’environnement, des sciences humaines et sociales, des professionnels des jardins, vignes, forêt, du monde agricole et des artistes.

 

Dans un principe qui définit l’éducation populaire, l’important est de se concentrer sur ce qui lie les individus et de créer un projet fait par tous et pour tous.

 

 

 

Session du 13 avril 2023 - Intervention de Dominique Boué

 

Vœu agriculture Bio des groupes Ecologie et Solidarité et Communistes et Républicains

 

Monsieur le Président, cher.es collègues,

 

L’agriculture bio et paysanne est effectivement en grande difficulté.

 

Nul doute que la situation de précarité économique et sociale des ménages n’est pas sans lien avec cette situation.

 

Situation d’autant plus scandaleuse qu’au même moment les grands groupes, dont ceux de l’agro-alimentaire, battent chaque année les records de profits en souillant notre environnement, en épuisant et en esquintant nos ressources, mais aussi les femmes et les hommes qui produisent.

 

Oui l’agriculture bio et paysanne doit être soutenue réellement, car elle exploite moins les femmes et les hommes et préserve les terres.

 

Et le constat aujourd’hui, les faits, c’est que face aux enjeux humains et environnementaux auxquels nous sommes confrontés, la loi du marché, la loi de l’offre et de la demande a failli.

 

Alors oui, face aux firmes de l’agro-business, il faut arrêter le laisser faire de l’Etat, il faut des lois, un encadrement, des actes politiques réels pour l’agriculture bio et paysanne.

 

Voici le sens de la cosignature de ce vœu par le groupe communiste et républicain pour un soutien au droit à une alimentation saine et accessible à toutes et tous, à la préservation de notre environnement, de nos terres et des ressources en eau de nos régions.

 

 

 

 

 

Session du 13 avril 2023 - Intervention de Dominique Boué

 

Assises régionales de l’eau

 

Monsieur le Président, cher.es collègues,

 

Cette communication en Région Centre-Val de Loire pour mettre en partage les enjeux sur l’eau et proposer une gestion collective de ce bien commun essentiel à la vie est une initiative très bien venue.

 

Trois questions majeures sont posées pour garantir à toutes et à tous l’accès à l’eau :

 

sa qualité, sa quantité et son prix.

 

Des questions qui sont posées en Région, en France et au-delà pour toutes les citoyennes et les citoyens de notre planète.

 

Comme le recommande les Nations Unies, il s’agit maintenant de croiser l’approche de nos interventions de façon globale avec les sujets de l’énergie, de l’alimentation et j’y ajouterais ceux de la démocratie, de la sureté et de la paix.

 

Sachons que nous polluons en Région centre, en France, mais aussi sur toute la planète par l’importation massive de produits industriels et agricoles qui peuvent se traduire par d’importantes consommation d’eau dans des pays où la ressource se fait rare, souvent sans législation environnementale contraignante avec des conséquences importantes sur la sécurité alimentaire à l’origine de nombreux conflits.

 

Pour ce qui est de la qualité de l’eau en région centre, nous disposons ici d’une agriculture fortement utilisatrice de produits polluants dans les grandes cultures mais aussi dans les élevages intensifs. C’est un problème qui concerne toute la société car les agriculteurs, seuls, ne peuvent pas faire face aux coûts environnementaux liés au modèle productiviste qui leur est imposé. C’est donc tout le modèle agricole qu’il faut revoir afin d’améliorer la qualité globale de l’eau et ainsi éviter des coûts de dépollution aujourd’hui essentiellement supportés par les particuliers alors qu’ils n’en sont pas directement responsables.

 

Malheureusement les politiques de l’Etat sur ce sujet, comme sur celui de l’artificialisation des sols, relèvent, encore une fois, de l’inaction. Je ne développe pas. Un vœu sur l’agriculture bio et paysanne que nous avons cosigné avec le groupe écologie et solidarité le fera.

Pour ce qui est de la quantité d’eau disponible, si nos réserves aquifères sont importantes en région, le rapport du GIEC intégrant l’élévation des températures alerte sur leur disponibilités futures.

Et, là encore, les annonces récentes du gouvernement sur les fuites dans les réseaux ressemble plus à la « patate chaude » qu’il refile aux collectivités locales sans moyens financiers supplémentaires, sans contributions des grandes multinationales de l’eau qui ont tiré profit de l’exploitation de nos ressources sans mener les gros investissements qui auraient dû être réalisés.

Bref, on demande encore aux collectivités locales de faire payer les citoyens pour un droits fondamental pourtant reconnu par les instances internationales.

Comme pour les méga-bassines, ici l’intérêt privé supplante l’intérêt général sur la préservation de l’eau, bien commun de l’humanité.

J’en viens à la question essentielle du prix et de la nécessité de sortir la gestion de l’eau d’une logique libérale, de faire stopper les libéralisations en cours comme c’est le cas pour les barrages hydroélectriques, comme à Eguzon dans l’Indre.

En effet, nous avons à faire face à de nouveaux besoins d’investissements en même temps qu’à l’appauvrissement de la redevance d’assainissement lié à la, par ailleurs bénéfique, baisse de consommation.

Nos collectivités locales, nos concitoyens ont donc besoin d’une solidarité nationale, dans le cadre d’un service public national, avec des financements complètements repensés au service de nos structures et syndicats intercommunaux qui gèrent l’eau sur les différents bassins versants.

 

C’est une nécessité urgente pour la préservation de nos ressources, de leurs qualités, pour réduire les inégalités d’accès, rendre l’eau accessible à toutes et tous sans exception.

 

La première mission de ce service public national de l’eau pourrait être d’accompagner les collectivités de notre région, entre autre, vers le retour de leur gestion en régie avec la mise en place de tarifications progressives, sociales favorisant la sobriété, à l’exemple de ce qui s’est mis en place à Montpellier avec des premiers mètres cubes d’eau gratuits.

 

Voici donc quelques premières réflexions et pistes de propositions des élu.e.s communistes et républicains pour ce débat sur un sujet vital à la vie qu’est l’eau. Débat qui nous l’espérons sera riche des avis et propositions de nos concitoyens, élu.e.s locaux, associations et syndicats .

 

 

 

 

 

 

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