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Impériales Wheels est de nouveau dans la tourmente

Il y a deux ans, après des mois d’incertitudes, la mobilisation des salarié.e.s, mais aussi de la population et d’élu.e.s locaux, ont permis la reprise de l’entreprise Alvance Wheels par la société EDS (St. Jean industrie) avec la poursuite d’activité de l’entreprise mais avec le maintien de seulement 166 emplois sur 287.

 

Cela a tout de même permis de placer l’entreprise en situation de redéveloppent autour d’un projet de nouveau process de production, mais toujours sans un investissement des grands donneurs que sont Renault et Stellantis pour le dernier fabricant de jantes alu de France.

 

Depuis, les commandes de ces constructeurs ont été divisées par 10, préférant favoriser l’exploitation d’une main d’œuvre à bas coût et la pollution de notre planète en délocalisant les productions. Pire les prix actuels de ces constructeurs ne prennent pas en compte l’augmentation des coûts de l’énergie.

 

Pourtant l’Etat a versé 24,71 millions d’euros, la Région 5 millions dont 3 millions de prêt pour permettre la poursuite de l’activité.

 

Aujourd’hui Renault dégage 2,3 milliards d’euros de bénéfice pour 2023 et Stéllantis 18,6 milliards, et ce, avec la bénédiction de l’Etat actionnaire de ces groupes.

 

Ce dernier, au prétexte d’une "perte de confiance" envers le propriétaire de l'entreprise, veut maintenant cesser le versement du solde de ses aides dans les délais entrainant une possible situation de redressement judiciaire d‘ici le 15 mars.

 

Cela placerait l’entreprise en situation difficile pour la recherche d’investisseur. 180 emplois directes sont concernés.

Cette situation est de la responsabilité de l’Etat avec sa politique qui vise à laisser les grands groupes capitalistes comme Renault et Stellantis poursuivre leurs politiques de délocalisation de productions aux seules fins d’augmentation de leur taux de profit.

 

 

C'est irresponsable quand les rapports du GIEC ont démontré tout le non-sens de l’éloignement des productions et précisé les effets dramatiques de cette mondialisation capitaliste.

 

 

 

De plus le développement de la voiture électrique nécessite une diversification de productions orientées vers de nouveaux modèles de roues grâce à de nouvelles technologies, telles « cobawheels », qui va être rendu possible avec les investissements prévus sur le nouveau site de l’entreprise.

L’Etat peut et doit agir tout de suite pour que Renault et Stellantis augmentent leurs volumes et le niveau de prix de leurs commandes de jantes alu.

 

L’Etat peut et doit agir tout de suite pour que les fonds d’Etat manquants soit débloqués avec une disponibilité de trésorerie immédiate.

 

L’Etat peut et doit exiger de Renault et Stellantis d’investir à hauteur des besoins pour finaliser le nouveau projet de production d’Imperiales-Wheels

 

 

 

Il est essentiel que l’intervention des travailleurs et des élus locaux oblige le gouvernement à conformer ses actes à ses déclarations.
 
Il est urgent qu'une réunion de l'ensemble des acteurs soit convoquée par le Préfet de l'Indre dans les plus brefs délai pour déboucher sur une solution assurant la pérennité de l'entreprise.
 

C'est un enjeu majeur pour les salariés d'Impériales-Wheels, pour l'économie de notre département, pour la souveraineté industrielle de notre pays et pour le climat.

 

C'est aussi en ce sens que les communistes propose de produire en France un véhicule électrique populaire accessible à toutes et tous.

 

 

Châteauroux, le 19 février 2024

 

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